UN WEEK-END DE JUILLET
Dés vendredi notre fin de semaine prenait des allures d'été avec une douce soirée à quatre sur la terrasse avec nos cousins Eric et Chantal... un bon dîner aux chandelles sous une brise rafraîchissante bercée par des confidences échangées. Elle a traînée cette bonne soirée sous l'encre de la nuit où quelques étoiles nous faisaient de l'oeil ! Le lendemain, petit déj. sur la même terrasse avec vue noyée d'azur et pentes douces aux tuiles rosées fatiguées de tant d'étés... La peau au soleil pour se teinter un peu et se nourrir de bonne vitamine. Nous étions attendus pour midi prés de Salon de Provence dans les collines du dessus... Loin des embouteillages polluants, des gens trop agités, du tour de France qui nous fait faire un grand tour par Avignon... La sérénité était au rendez-vous et je ne m'y attendais pas. Une merveille, un endroit comme on en voit dans certains illustrés aux pages glacées qui font rêver... J'étais dans la photo, j'y étais...
Une treille authentique sur de vieux piliers fatigués du poids de la glycine et de la Bignone mélangées... Un gros figuier chargé de fruits murs aux branches si lourdes qu'elles en touchent le sol de leurs extrémités comme de longs doigts voulant toucher l'eau fraîche du bassin que les baigneurs ont abandonné pour le déjeuner... Les cigales sont déjà installées et nous accueillent chaleureusement et à peine assis autour d'une table aux couleurs provençales mes yeux ont été éblouis d'un panorama tombant sur une vallée qui se perdait au loin, si loin que je pensais même pouvoir apercevoir la mer...
FANTASTIQUE, mon coeur à bondit, sous le charme... j'étais sous le charme de l'endroit, je tombais amoureuse de ce lieu aux herbes blondes desséchées et crisantes à chaque pas au travers de l'oliveraie verte métallisée que la brise ondulait en douceur. Une cigale est tombée sur la nappe avant de reprendre son vol pour aller jouer de ses cymbales sur la branche voisine en harmonie avec le choeur... J'aurais pu rester là pour l'éternité, nos amis étaient touchés de me voir sous le charme de cet endroit mais ils étaient bien loin de se douter du bonheur qu'il venait de me servir pour accompagner ce merveilleux déjeuner sous une treille au coeur de la Provence.
Et puis pour finir, dimanche nous vidions nos greniers pour la journée ! Tout le village avait déballé ses vieilles brailles !
Avec nos voisins nous avons bien animé la rue de la Chapelle et nous avons bien rigolé, bien vendu, bien bu et mangé tous ensemble. Nous avons tous fait un peu mieux connaissance et mon cher Jacques a même trouvé quelques affinités avec quelques-uns, des goûts en commun... enfin, voilà quoi ?!
