ELLES SONT LA !
DEVINEZ QUI, devinez quoi ? Venant de moi, il n'y aucun doute... je ne peux parler que des cigales !
Depuis ce week-end on les entend sur les bords du Rhône, dans les pins, les platanes... et hier même dans le village ! Il faut dire que depuis samedi la chaleur est là. Nous avons noté un petit 35°C samedi après-midi, tout de même ! Mais le plus difficile à supporter c'est le temps lourd, le temps orageux... Ce sont les premières contrariétés de l'été... mais au fond, je suis bien contente d'y être !
Retrouver le plaisir de vivre avec la porte ouverte le matin pour que la fraîcheur rentre... puis remettre les volets "en cabane" dés que le soleil frappe pour maintenir cette fraîcheur à l'intérieur des murs... patienter à l'abri, dans la pénombre que le plus fort de la chaleur passe... et ouf ! les volets se réouvrent en fin d'après-midi, la porte aussi, le rideau danse au gré du petit courant d'air, on respire à nouveau...
Quel bonheur pour moi d'être dans le Sud... Les festivités ont déjà commencé dans la région avec les férias, nous sentons les vacances approcher, les touristes commencent à s'installer dans les campings, les gîtes ou chambres d'hôtes... l'ambiance change, les enfants vont à l'école légèrement vêtus et chaussés de sandales... Encore une semaine de révisions pour les dernières notes et après il y aura du leste... les récréations se prolongeront à l'ombre des platanes centenaires... J'ai des souvenirs qui remontent du temps où je n'étais qu'une gamine qui jouait à la corde à sauter ou à l'élastique dans la cour d'une école primaire d'un petit village des Alpilles. J'ai eu la chance de vivre dans cette école de magnifiques moments et ma mémoire à imprimé ces moments là pour m'accompagner tout le long de ma vie d'adulte. Le souvenir aussi du chemin qui reliait notre maison à l'école, tout blanchit de lumière éblouissante et cette chaleur écrasante qui me faisait douter de pouvoir arriver à l'heure tellement il m'était pénible de marcher sous ce soleil... Notre petit chapeau de toile nous tenait chaud... les mollets cuisaient et quel joie enfin pouvoir pousser la petite porte du fond du préau pour se retrouver à l'ombre de cette belle cour remplie d'enfants jouant sous la fraîcheur des arbres. Une véritable oasis à mes yeux !
Et puis il y avait mon instituteur... J'étais "amoureuse" de lui. Et oui, que voulez-vous ? Je n'ai pas eu de père plus attentionné que lui. Je rêvais qu'il devienne mon père... en secret. N'étant pas très forte en classe, pour lui je tentais de mieux travailler pour lui faire plaisir plutôt que de penser que mes notes pouvaient intéresser mes parents. Ma mère ne faisait jamais de commentaires en particulier et mon beau-père ne devait s'y pencher que de temps en temps pour avoir que le souvenir qu'il n'y en avait que pour les résultats de sa propre fille, ma petite soeur de 7 ans de moins.
Marie et moi étions les filles du premier mariage et je pense que nous ne donnions pas beaucoup de soucis à notre beau-père. Notre père, en Normandie était trop loin pour nous dire ce qu'il pensait de nos résultats, donc j'avais trouvé un "père" en mon instituteur qui se penchait sur mon travail pour m'encourager et me féliciter. Puis il avait aussi un regard, un sourire pour m'y aider. Et le plus était qu'il jouait du piano et nous faisait chanter : quel bonheur ! Nous préparions notre fête de fin d'année avec lui assis à son piano et nous chantions de tout notre coeur. J'ai le souvenir d'une chanson de Gilbert BECAUD "les Baladins" je chantonne encore aujourd'hui le premier couplet... comme quoi, on a des moments de notre enfance qui restent à jamais gravés...

Retrouver le plaisir de vivre avec la porte ouverte le matin pour que la fraîcheur rentre... puis remettre les volets "en cabane" dés que le soleil frappe pour maintenir cette fraîcheur à l'intérieur des murs... patienter à l'abri, dans la pénombre que le plus fort de la chaleur passe... et ouf ! les volets se réouvrent en fin d'après-midi, la porte aussi, le rideau danse au gré du petit courant d'air, on respire à nouveau...

Et puis il y avait mon instituteur... J'étais "amoureuse" de lui. Et oui, que voulez-vous ? Je n'ai pas eu de père plus attentionné que lui. Je rêvais qu'il devienne mon père... en secret. N'étant pas très forte en classe, pour lui je tentais de mieux travailler pour lui faire plaisir plutôt que de penser que mes notes pouvaient intéresser mes parents. Ma mère ne faisait jamais de commentaires en particulier et mon beau-père ne devait s'y pencher que de temps en temps pour avoir que le souvenir qu'il n'y en avait que pour les résultats de sa propre fille, ma petite soeur de 7 ans de moins.
Marie et moi étions les filles du premier mariage et je pense que nous ne donnions pas beaucoup de soucis à notre beau-père. Notre père, en Normandie était trop loin pour nous dire ce qu'il pensait de nos résultats, donc j'avais trouvé un "père" en mon instituteur qui se penchait sur mon travail pour m'encourager et me féliciter. Puis il avait aussi un regard, un sourire pour m'y aider. Et le plus était qu'il jouait du piano et nous faisait chanter : quel bonheur ! Nous préparions notre fête de fin d'année avec lui assis à son piano et nous chantions de tout notre coeur. J'ai le souvenir d'une chanson de Gilbert BECAUD "les Baladins" je chantonne encore aujourd'hui le premier couplet... comme quoi, on a des moments de notre enfance qui restent à jamais gravés...