FIN DES VACANCES (pour la zone 1)

Donc la plupart des enfants reprennent le chemin de l'école ce matin... sauf ma petite dernière qui souffre à nouveau de troubles du comportement. C'est difficile à accepter et de le dire, mais ce n'est pas autre chose. Elle est prise d'angoisses terribles pour des choses qui nous paraissent insignifiantes. Nous avons repris contact avec le médecin psychiatre qui la suit depuis plus d'un an, juste avant les vacances car nous avions repéré quelques signes avant-coureurs ce qui veut dire quelques petites manies comme ranger ses affaires d'une certaine façon, bien aligné... et puis son inquiétude grandissant devant le contenu de son assiette à chaque repas... une certaine lenteur pour la mastication des aliments... un blocage de plus en plus déterminé pour aller chez quelqu'un que ce soit une camarade, la famille... Prendre la voiture pour faire une distance de plus de 50 kms l'inquiète aussi et plus le voyage approche et plus des signes de panique se dévoilent ...
Samedi soir nous étions entre amis près de Nîmes et la soirée était déjà bien avancée, agréable et bien gaie... Notre fille était avec deux des enfants de nos amis, tous les trois ayant pratiquement le même âge (13 et 14 ans) ils sont vite montés à l'étage se réfugier dans la chambre de leur petite hôtesse pour jouer au poker (et oui... y a pas d'âges pour ça !) Nous les entendions rire tout ce qu'ils pouvaient... et j'en étais bien aise d'imaginer ma fille prise dans ces fou rire et oubliant ainsi son mal être. Mais ce petit bonheur secret au fond de moi ne se doutait pas qu'il allait partir en éclat telle une bulle de savon en voyant surgir notre fille vacillante, blanche comme un linge, s'appuyant au chambranle de la porte en nous appelant à son secours, qu'elle ne se sentait pas bien, qu'elle se croyait comme dans un rêve et nous suppliant de lui promettre qu'il n'y avait rien de grave, que ce n'était pas vrai, qu'elle n'était pas dans un rêve...
C'est son père qui a eu le premier le réflexe d'aller à elle pour la rassurer en la prenant contre lui et la ramenant titubante jusqu'à la table où nous étions encore. La stupéfaction était générale, tout le monde est au courant des soucis de notre petite dernière mais c'est toujours surprenant de voir ce genre de réactions inattendues...
Elle s'est recroquevillée sur elle même dans les bras de son père en se calmant petit à petit... notre soirée n'a été que légèrement raccourcie. Nous sommes repartis bien soucieux de l'état de notre fille qui, malgré sa reprise de médicaments à l'air de s'aggraver.
Hier, elle nous a refait la même réaction en moins fort lors d'une promenade en famille autour du village... une promenade qu'elle connaît, qu'elle sait pas longue mais c'était sans compter avec le soleil et une température qu'elle trouve déjà trop élevée à son goût...Donc elle se fait peur car elle n'a pas d'eau pour le cas d'une soif intensive... (enfin, c'est ce que j'ai cru comprendre )
Elle a fait la moitié du petit parcours contre sa soeur aînée (ici pour passer quelques jours de vacances) à marcher en aveugle les yeux toujours pratiquement fermés... on ne sait pas pourquoi, peut-être pour calmer ses angoisses.
Ce matin, en pleurs elle nous suppliait de ne pas l'emmener au collège de peur que ça la reprenne ... Nous allons donc nous rendre chez le médecin pour tenter de savoir si ses malaises sont dû à son état psychique actuel ou si cela peut venir d'une carence quelconque, d'une anémie...??? Pourtant je pense qu'elle mange encore équilibré malgré quelques petites réticences.
Et, téléphoner à son médecin psychiatre pour tenter d'avancer le rendez-vous que nous avions déjà fixé pour jeudi... mais jeudi me paraît bien éloigné.
Je souhaitais tellement vous raconter notre semaine de vacances ! Notre petit séjour dans les environs de Grasses était bien agréable auprès de ma soeur que je chéris puis notre belle balade dans le Luberon avec l'âne Hector, Justin et Nat (ma fille aînée) était bien sympa même sous quelques averses orageuses !Puis j'ai travaillé comme une malade à graver du verre pendant deux jours,



Je pourrais désespérer, mais avec le soucis que je me fais pour ma fille, je dirais que je m'en fous... il y a des choses tellement plus graves dans la vie justement ! Vendre ou ne pas vendre ne fera aucune différence sur l'état de ma "petite" je vais de nouveau tout mettre en oeuvre pour elle, pour l'aider à se sortir de cette mauvaise passe...
Merci pour vos comm. Ils sont toujours aussi doux à lire...