QUE D'AIR et une matinée en l'air !

Le mistral souffle comme un fou dans nos roseaux, le Rhône à des vagues... il fait froid malgré le soleil qui brille et le ciel azur si beau... nous avons cette chance là ... voir le soleil, je sais.
Ce matin, toujours aussi fort malgré que la météo nous disait le contraire. Mais tout de même moins froid, moins "tranchant" et la promenade avec les chiens était plus agréable mais néanmoins avec le chapeau enfoncé, le cache-nez et les mains dans les poches de la parka bien fermée ...
Hier, j'ai eu ma matinée de foutue en l'air avec mon rendez-vous à l'ANPE !
Et oui, cela faisait longtemps , hein ?!
J'avais rendez-vous avec une psychologue pour faire la demande d'une formation pour cuisiner pour les personnes âgées ou souffrantes ou esseulées... Bref, je suis arrivée un quart d'heure plus tôt car je savais qu'il y avait un ou des documents à remplir. Puis, j'ai attendu que l'on appelle... 1H30 !
1H30 à voir les gens défiler. Rentrer, dire pourquoi ils étaient là, être reçus comme des "quelconques" car nous ne sommes que ça... il fallait voir le mec de l'accueil, indu de sa petite personne, j'hallucinais de le voir recevoir, répondre, avec toujours un petit air ironique... Puis aller même jusqu'à se moquer de certaines personnes qui se trompaient de jour, de RV...
Il me dégoûtait ce mec. Il me voyait attendre patiemment et jamais il se serait inquiété de savoir si c'était normal. Et pourtant ça défilait autour de moi et moi, toujours là...
Bref, ma patience à des limites, donc je lui ai fait remarquer que j'étais toujours là et que je craignais que l'on m'est oubliée... Il leva un sourcil étonné de ce que je disais et prétendit que c'était normal : qu'il y avait un peu d'attente !!!
Oui, peut-être mais 1H30 ? Je m'en étonnais.
Il me redemanda mon nom, s'inquiéta d'avoir bien remis ma convocation... et alla voir derrière une porte que j'avais vu s'ouvrir et se refermer au moins une centaine de fois sur une cinquantaine de personnes qui arrivèrent, qui furent reçues et qui repartirent à leurs occupations, à leur vie...
Et j'eus une vision d'horreur ! Une personne.... que dis je, une chose insignifiante, sans allure, pas coiffée, habillée de loques sans couleurs, planquée derrière une paire de lunette, le regard absent qui s'avança de deux pas vers moi légèrement courbée en marmonnant mon nom. Je bondis sur mes pieds en prenant mon sac et mon dossier remplit. Je la suivis dans un petit bureau aussi miteux qu'elle. Je vous jure que je n'exagère pas pour l'aspect de cette personne qui ne me souhaita pas le bonjour, ne s'excusa pas de l'attente mais qui passa derrière son bureau en demandant que la porte soit bien fermée.
Puis me demanda pour quelle formation je venais. Je lui parle donc d'aide à la personne à travers la cuisine. Elle se signala que ce ne pouvait être les deux mais soit LA CUISINE soit L'AIDE A LA PERSONNE !
Donc, je dit cuisine. Elle me demanda si je savais où il y avait une formation. Je répondis que j'en avais vu une sur Nîmes. Elle me dit NON d'un ton sec. Que pour la cuisine il n'y avait rien sur la région...
 Donc, je me suis permis d'insister sur le fait d'avoir bien lu qu'il existait une formation en mai prochain pour la cuisine spécifique aux personnes âgées... Alors, elle m'annonce que c'est au travers de l'AIDE A LA PERSONNE... j'ai donc acquiescé.
Je m'attendais à des questions sur mon compte, qu'elle ouvre le document que j'avais encore à la main. Mais non, elle me demanda simplement et toujours aussi brutalement si je pouvais me rendre vendredi matin à l'AFPA de Nîmes... Surprise je dis tout de même oui mais en demandant ce qu'il s'y passerait. Elle me dit (toujours penchées sur ses papiers) que ce serait pour passer des tests de niveau et releva la tête pour me demander les yeux dans les yeux : "Avez-vous le niveau ?"
J'hallucine toujours, mais je lui dit que je pense avoir un niveau, mais lequel faut-il avoir ? Et de quels tests était-il question ?
Elle replonge dans ses papiers pour noter ma présence en disant de ne pas m'inquiéter, ce ne serait pas sorcier !!!? Me demanda si je savais où se trouvais l'AFPA, je disais non...
Elle me tendit une photocopie, le rendez-vous pour 9H vendredi matin sur Nîmes avec le plan, se leva, empoigna la porte et me serra la main en me disant à vendredi .
Je fumigeais, je voulais tuer, je voulais hurler. Pas plus de 1O minutes assise devant cette femme qui serait une psychologue, mon oeil oui !
Mais d'où sortait-elle ? C'est n'importe quoi ce que je viens de vivre !
Et vous savez quoi ; j'suis même pas certaine d'aller vers la bonne formation... Elle n'en avait rien à foutre de moi, de ce que j'avais envie de faire, pourquoi j'avais envie de faire cela... RIEN DE RIEN.
Rien à foutre de savoir si je vais aller où je désire aller, ce n'est pas son problème. Juste payée à faire une liste de noms pour un lieu à une date et le reste l'importe peu.
Partie de chez moi à 8H30 pour déposer mes filles, pour arriver en avance pour respecter l'heure de rendez-vous... je ressors des locaux du PÔLE EMPLOI à plus de 11H !
Et je ne sais même rien de ce qui m'attends vendredi !
Je suis arrivée chez ma belle-mère où "mapetitedernière" patientait puisqu'elle est en vacances... et qu'elle ne voulait pas rester seule à la maison. Elles virent arriver une bombe prête à éclater de rage, de dégoût de cette société de M.... où le fait de ne pas travailler file des complexes. Une tare, une tare de ne pas avoir de travail et celui d'en rechercher n'est même plus accueillit comme quelque chose de bien. Nous ne sommes que mal considérés, nous ne sommes que des N°, des riendutout mais il faut tout de même que l'on existe sinon, ILS SERAIENT AU CHOMAGE !
Je vous jure que je m'accroche. Vendredi je verrais si j'y vais. En attendant je vais aller de nouveau sur le site de l'AFPA pour être certaine d'être bien aiguillée.
Aller... bonne journée tout le monde ! J'ai même oublié de vous dire que les bourgeons sont là, bien gonflés et que les petits oiseaux recommencent à se faire entendre... le Printemps arrive, j'vous l'jure !
et en attendant ...